Histoire et Passion

Histoire et Passion

Dans les pas de Denarius

Dans les pas de Denarius , 
 « L’homme qui percevais la mémoire des hommes » 
 
Qu’elle fut ma surprise et mon bonheur d’être invité par Denarius a partager sa vie le temps d’un week-end.
 

Ayant parcouru fiévreusement son livre, j’avais identifiés quelques objectifs, mais je faisais confiance a mon hôte pour me concocter un séjour hors du commun  Je ne m’étais pas trompé et ces 2 jours resterons gravés a tout jamais dans ma mémoire.
 

Ce ne fut pas simple de trouver les correspondances SNCF et autres pour être acheminé à domicile, mais je n’allais pas m’arrêter au premier obstacle. Après quelques galères informatiques je commandais les fameux billets que j’allais chercher le lendemain à l’aube au guichet automatique. Une fois les billets en main je me dis que j’avais les clefs d’un nouveau chapitre de ma vie de prospecteur.
 

Mais voila il y avaient encore 2 jours qui me séparait du départ, et la ces 2 jours ils comptaient doubles.  Puis arriva le matin de ce vendredi, j’avais encore fort à faire à la maison pour pouvoir partir l’esprit tranquille et surtout être prêt mentalement.
 

Le moment arrivé je partais en direction de la gare pour le début de mon périple.
 

Une fois dans le train je laissais mon esprit divaguer quand un doute me sortis de mes songes, « vais-je être à la hauteur ? ». C’est vrai ça je le connais à travers son livre et le chat mais 2 jours avec lui !?.
 

De toutes les manières je suis parti et ne peux faire marche arrière.
 

Arrivé à destination je retrouvais celui-ci à la sortie de la gare. Nous primes alors la direction de son domicile en voiture.
 

Je passais donc une soirée fort sympathique à évoquer nos différentes trouvailles et contempler des ouvrages sur les monnaies anciennes. Plus de doute nous étions animés par la même passion de sauvegarde du patrimoine.
 

La nuit fut courte mais réconfortante bercée par le doux ronronnement du « Slottys des bois ».
 

Le petit déjeuner pris et le brin de toilette fait nous prirent la direction des lieux cités dans le livre de Denarius.
 

La première étape fut le ruisseau aux cartouches, point de départ de ce destin hors du commun qui est le sien. L’endroit a bien changé depuis, il est moins sauvage, mais je suis capable d’imaginer ce petit garçon en train de faire cette pèche miraculeuse. A ce moment là j’entre dans les pages du livre et n’en sortirais plus avant dimanche soir.
Puis nous voici en route pour le chalet. Au bout d’un parcours au milieu de ces Ardennes sauvages nous arrivons sur place. Je ne suis pas surpris, je me l’étais imaginé de la sorte, même la table du salon est similaire à ce que mon imagination avait construit avec les lignes de son récit. Je matérialise les passages du livre, les soirées à la lueur des lampes à pétrole et à la chaleur du feu de cheminée.
 

L’atmosphère est apaisante, comme nous sommes bien !!!!
 





Mon ôte me fait faire le tour du propriétaire avec tous les 10 pas une anecdote. Un petit tour sur le bord de l’étang où Denarius contemple les facéties de la nature, une sculpture de glace. Pas de doute l’homme est en communication avec la nature.
 

Regonflés par ces instants de ressourcement nous partons en direction des fameux trous-d’hommes. Nous nous arrêtons tout d’abord au lieu du pique-nique où fut retrouvée la 1ère bande de mitrailleuse. Tout est là, la plateforme où fut garée la voiture, le hêtre où furent déterrée les 250 cartouches et les trous d’hommes.
L’endroit est chargé d’histoire et me plonge encore plus profond a travers les lignes du récit.
 





Nous reprenons notre périple en direction d’un autre lieu couvert de trous d’homme. Celui-ci est fort reculé et nécessite d’emprunter des chemins fort sympas mais quelque peu cahoteux.
 

Arrivés en lisière de la foret, j’apperçois quelques bouleversements de sol. Après avoir parcouru quelques mètres je stoppe, je suis impressionné à la vue de tous ces trous et m’imagine les soldats allongés dedans. C’est vraiment émouvant. Je prend alors vraiment conscience de ce que fut cette bataille des Ardennes.
 





Me voyant dans cet état, mon hôte me raconte les grands événements qui ont eu lieu et fait un détour par 2 endroits. Le premier est l’emplacement d’un char Sherman Américain. Le second celui d’un Panther Allemand. La différence est nette et ont apprécie tout de suite la supériorité de l’équipement teuton.
 









Nous reprenons alors la direction de la maison où un déjeuner nous attend.
 

Après s’être restaurés, c’est le moment de nous préparer. Denarius me tend alors un équipement bariolé. Plus de doute là je rentre dans la peau du personnage. Nous chargeons alors la voiture de nos détecteur et partons en direction d’une forteresse médiévale.
 

Après quelques minutes de route nous arrivons à pied d’œuvre.  C’est à ce moment là que les choses se troublent. En effet il y a maintenant 2 Denarius sur le chemin !!
 

Le chemin en fort pentu et ma vielle carcasse s’accroche pour suivre la cadence imprimée par mon guide.
 

Arrivés en haut, celui-ci commence à me faire visiter les lieux. Cet endroit est empreint d’histoire et notre imagination nous transporte au 12ème, 13ème siècle. Nous y croisons chevaliers et paladins. Le métal tinte sous les coups de marteau du forgeron. Quelques femmes plument des poules afin de préparer le repas du soir. Des enfants traversent devant nous avec des épées en bois. Un jongleur répète ses tours tandis que des soldats s’exercent à l’arbalète sur une cible Le châtelain nous aperçoit du haut de son logis et nous fait un signe de de la main. Il nous es difficile de nous arracher à nos songe tant la présence des anciens occupant est forte et avenante. 
  

 




Cette forteresse est vraiment immense. Arrivés sur le rempart surplombant la vallée nous sommes gagnée par un sentiment de puissance et d’invincibilité. Le paysage est merveilleux, que l’endroit doit être agréable en été. Mon seul regret est de voir dans quel état lamentable les derniers archéologues ont laissé les lieux. En effet l’intérieur des ruines n’est que bouleversement et monticule de terre et gravas. Eux qui affirment être les sauveurs du patrimoine, cherchons l’erreur. 
 

Nous quittons ce spectacle pour rejoindre le lieu de fouille en contrebas des murailles.
 

Le parcours est accidenté et glissant, après quelques instants nous voici arrivés.
Je mentirais si je vous disais qu’a ce moment la l’espoir de mettre à jour une monnaie en or ou argent, voir un objet médiéval ne m’était pas venu à l’esprit. En effet il ne me faisait aucun doute j’allais forcement trouver quelque chose de la trempe des trouvailles de Denarius. 
  
Nous découvrons bon nombre de fragments de poteries. Nous découvrons également bon nombre de morceaux de tuile ou ardoise provenant de la toiture écroulée depuis bien longtemps. En raclant cette paroi nous effectuons un voyage dans le temps. Nous profitons de cet endroit privilégié pour effectuer de courtes poses en admirant le paysage qui nous entoure. Je suis sur un nuage et ne réalise pas encore ce que je suis en train de vivre. 
  

C’est tout d’abord mon ACE150 puis le Troy X5. Ca sonne mais c’est du ferreux, des clous et des clous et tout d’un coup un son plus clair, plus net, je me baisse et commence a diviser mes poignées de terre, c’est alors qu’un objet apparaît et que mon professeur éclate de rire. Il avait mis un bout de plomb pour vérifier si mon appareil fonctionnait.  
  

C’est alors q’un objet apparaît sur le Troy mais passe totalement inaperçu pour l’ACE. En cherchant nous trouvons un fragment de cuivre. Il n’y a pas photo au niveau de la sensibilité de l’appareil. Je décide alors de me mettre en « tous métaux ». Après de bonnes minutes  d’excavation mon appareil émet un son clair, chouette me dis-je enfin autre chose qu’un clou. Je regarde alors Denarius afin de percevoir ou non un semblant de rictus, apparemment non, c’est bien un objet nouveau. Je commence a diviser le monticule de terre et apercois un objet circulaire, je pense a une pièce mais une fois entre mes doigts l’objet se vide en son centre. Il s’agit d’une boucle, nous pouvons la dater du 13ème siècle. Je reste alors accroupi 5 bonnes minutes ému à contempler cet objet ressorti après autant de siècles de sommeil. Je suis heureux.
 

Nous continuons ainsi jusqu à ce que la clarté ne commence à manquer. Je jette un dernier regard au lieu de fouille de Denarius. Ces lieux n’ont pas dévoilé leur richesse au visiteur que je suis, ils se sont contentés de m’offrir un souvenir, préservant les véritables trouvailles à leur protecteur. 
  
Nous regagnons alors la voiture nos machines sur le dos et ma boucle bien a l’abri bien au chaud dans une poche de ma veste.
 

De retour au domicile, nous sommes assailli de question sur nos trouvailles. Je sort alors fièrement ma boucle de ma poche et l’expose aux regards. Je suis fière. Je sais que certain trouverons mon attitude quelque peu enfantine mais pour moi chaque objet que je sauve est pour moi un trésor.
 

Je fait part de mes impression à mes ôtes et nous discutons prospection en attendant le souper.
 

La soirée se passe tranquillement entre livres et boites a trouvailles que je dévores des yeux.
 

La nuit est loin d’être calme car les souvenirs resurgissent et me transporte à nouveaux sur les lieux visités de la journée.
 

Au petit matin nous reparlons de notre journée et examinons de nouveau les trouvailles de Denarius. J’en profite également pour tout mitrailler comme le ferais un touriste Nippon. Je m’émerveille devant la finesse de certains objets.
Puis Denarius me propose de me montrer son ancienne demeure. Nous voilà donc partis, nous en profitons pour reparler de cette passion commune qui nous anime.
 

Arrivé sur place je constate que son ancienne demeure en véritablement en face du lieu de découverte de l’un de ses fabuleux trésors. Le terrain est vraiment trop détrempé pour se risquer sur le site, dommage !, ce sera pour une autre fois. Nous nous rapprochons tout de même afin que je puisse me rendre compte de l’endroit.
Vu d’en bas rien ne laisse imaginer qu’il y a une forteresse. Seule la situation stratégique peux laisser penser qu’il y a eu quelque chose.
C’est alors que Denarius m’indique l’endroit où il a trouvé ce fameux trésor qui l’a marqué au plus profond de son être. La pente est vraiment très raide, ce n’est d’ailleurs pas une pente c’est un précipice. Il n’y a pas de doute c’est son don et toutes sa détermination qui l’on conduit en ces lieux. Le paragraphe du livre prend ici toute son ampleur et sa gravité. Comment se remettre d’une découverte de cette trempe dans des circonstances pareilles ?. Il n’y a pas de doute qu’il fallait être solide et armé pour sortir d’une t’elle aventure. Enfin Denarius me présente le lieu du second trésor, la bourse du 19ème siècle trouvée à une vingtaine de mètre du premier. En effet seul un piton rocheux sépare les 2 endroits. La pente est d’ailleurs tout aussi raide 


Après quelques minutes où j’essaye de me transposer dans le chapitre afin de savourer tous les instants dont les images se présentent à mes yeux nous reprenons le chemin.
D’ailleurs je ne sais pas où Denarius me conduit là. Serait-ce une destination secrete ? Je n’ose d’ailleurs lui demander. Je suis partagé entre plaisir de la surprise et l’excitation d’attendre la destination.
 

Me voilà fixé au bout de quelques minutes. Je suis devant un « Tigre Royal » Allemand. Celui-ci trône sur une place en face d’un musée. Ses 70 tonnes absorbent littéralement l’espace. Je suis cloué sur place tellement la bête est impressionnante. Celle-ci est marquée de différents impacts dont ceux d’un p38 et d’un Sherman, qui n’ont fait que caresser le blindage.
J’ai donc put contempler les 3 principaux blindés présents lors de la bataille des Ardennes. Je suis ravi une fois de plus.



 

De retour au domicile nous savourons un excellent repas avant de reprendre quelques dernières photos.
 

Puis c’est le temps pour moi de prendre le chemin du retour. Denarius me conduit à la gare.
Arrivés sur le quai celui-ci me fait une franche accolade avant de regagner sa petite famille.
 

Que dire de plus ?, cette rencontre fut fabuleuse et forte en émotions. Ces quelques heures partagées avec Denarius m’aurons changé  au plus profond de moi-même. Je ne pourrais plus désormais regarder les choses de la même manière. Je ne pourrais jamais suffisamment le remercier pour cela. Je n’oublie pas non plus Véro et les enfants qui m’ont accepté non pas comme un étranger mais comme un ami.
 

Il n’y a maintenant plus aucun doute j’était bien avec « l’homme qui percevais la mémoire des hommes ».
 

Slottys



04/02/2009
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